Nuage privé versus serveur virtuel privé
Quelle est la différence entre un nuage privé et un serveur virtuel privé? Dans la plupart des cas, ces offres de service dans le nuage se ressemblent beaucoup, mais les différences entre les deux restent subtiles.
Les fournisseurs (CSP) sont parfois un peu flous au niveau marketing sur leur mise en marché. Ces différences fondamentales se reflètent dans le coût bien sûr, ce qui est expliqué par leurs conceptions. Par contre, nous croyons qu’il n’y a pas un bon ou un mauvais choix, il y a celui qui correspond le mieux à votre besoin et aussi à votre budget.
Regardons ces différences si vous le voulez bien :
Emplacement
Le nuage privé est sans contredit, en ce moment, le plus répandu. Il est né le premier, et ce depuis plusieurs années. L’avènement de la virtualisation est le fondement même du nuage. Le nuage privé, à son début, a été créé en entreprise dans son propre centre de données que ce soit sous VM Ware, Hyper-V, Xen Server, KVM ou autres. Il y a environ 2 ans, il a été renommé pour « SoftWare Defined DataCenter », mais c’est toujours un nuage privé et il est, la plupart du temps, soit dans les locaux de l’entreprise ou chez un fournisseur (CSP) en mode BMaaS ou IaaS.
Alors que le serveur privé virtuel est toujours à l’extérieur de l’entreprise chez un fournisseur (CSP) la plupart du temps en mode PaaS.
Architecture
Un nuage privé n’est destiné qu’à l’usage exclusif de l’entreprise qui le créé. Il repose soit sur ses propres équipements (sécurité, réseau, storage, serveur physique et hyperviseur) ou encore chez le fournisseur (CSP) sur des infrastructures partagées tout en ayant des serveurs physiques dédiés sur lesquels il installe l’hyperviseur de son choix qu’on appel BMaaS ou encore sur des ressources réservées pour le client où l’OS est déployé pour lui, appelé IaaS.
Pour ce qui est du serveur privé virtuel, c’est le fournisseur (CSP) qui fournira tout, incluant l’hyperviseur et le système d’exploitation. Donc toutes les ressources sont partagées entre les différents clients, seul le serveur privé virtuel, qui est en fait une VM sur cette infrastructure, lui est réservé.
Contrôle
Lorsque le nuage privé se retrouve dans les locaux du client, il contrôle l’architecture à tous ses niveaux. Alors que, chez le fournisseur (CSP) sur des infrastructures partagées, le contrôle du client débute à l’hyperviseur s’il est en BMaaS ou au système d’exploitation s’il est en IaaS. L’ajout ou l’assignation de ressources se fait de façon plus granulaire par le client. Il possède ou loue un groupe de ressources qu’il redistribue comme il le désire.
Pour le serveur privé virtuel, et bien le contrôle se limite à VM elle-même. Si le client désire plus de ressources, il doit en faire la demande par l’interface web ou un billet de support auprès du fournisseur (CSP).
Coût
Le nuage privé est le plus dispendieux des deux, avoir son nuage privé chez un fournisseur (CSP) revient moins cher globalement. (Vous pouvez vous référer à l’article : « Pourquoi somme-nous à la croisée des chemins? »). Ce prix est compréhensible parce qu’évidemment, plus vous avez de contrôle, plus vous avez de composantes réservées à usage unique, donc plus le coût de revient est élevé. Vous ne bénéficiez pas de l’escompte de groupe.
Le serveur virtuel privé est le moins dispendieux, car vous allez chercher l’escompte du grand nombre, toutes les ressources sont partagées. Et même que certains fournisseurs, les moins chers assurément, font du « Over Commit » en pariant sur le fait que les gens ne consomment pas toutes les ressources qu’ils louent. Il est souvent offert à l’heure pour de courtes périodes.
Si vous voulez mieux comprendre les différentes couches des 4 principaux modèles dans le nuage, référez-vous à l’article: « Les 4 principaux modèles de services dans le nuage ».
Donc, comme vous pouvez le voir, oui, il y a des différences et chacun a son prix. Mais avant tout, chacun offre ses avantages qui cadrent mieux avec votre besoin. Le nuage privé est le plus répandu, mais le restera-t-il encore longtemps?
Qu’en pensez-vous?
Partager cet article